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Main-d'oeuvre: un dirigeant encourage les autres à investir

«Il y a des solutions, mais elles ne se trouvent pas là où on regardait par le passé», estime le PDG de Meubles Saint-Damase, Marc Soucy. Read it in English


Photo: courtoisie Meubles St-Damase
Photo: courtoisie Meubles St-Damase

Source: Les Affaires | Catherine Charron

Selon le PDG de la PME manufacturière Meubles Saint-Damase, Marc Soucy, ce n’est pas sorcier: pour se prémunir de la pénurie de main-d’œuvre, les organisations ne doivent pas hésiter à investir.


Prêchant par l’exemple, l’entreprise de près de 175 employés a déboursé 10 millions de dollars, selon un communiqué, afin d’optimiser ses installations, ce qui lui a permis d'implanter la semaine de travail de quatre jours au printemps 2022.


Ainsi, non seulement l’automatisation de sa production a «amélioré le prix pour le client», indique Marc Soucy en entrevue avec Les Affaires, elle a aussi été bénéfique pour l’organisation et ses employés. Grâce aux économies réalisées, Meubles Saint-Damase a augmenté leur salaire annuel, tout en réduisant le nombre d’heures passées au boulot.


Ayant fait le grand saut en avril dernier, la PME s’adapte maintenant à ce qu’implique une telle transformation. «Il y a quand même une incertitude. Certes, l’automatisation nous permet de faire des gains, mais on fait beaucoup de production sur mesure. Aussi, ça affecte des humains, donc nous devrons avoir des données avant de dire que ça fonctionne», explique le dirigeant.


Les balbutiements du projet lui semblent concluants, s’il se fie à des critères de performances «purement pécuniaires», car l’entreprise parvient à atteindre les objectifs de livraison qu’elle s’était fixée. Or, seul le temps leur permettra de déterminer si leurs employés sont plus reposés, s’ils sont plus productifs et si leur sentiment d’affiliation s’est solidifié, «dans un contexte, oserais-je dire, extraordinairement compétitif».


Puisque les salariés souhaitent que cette initiative soit maintenue, il observe que tous mettent la main à la pâte afin que Meubles Saint-Damase offre la qualité à laquelle ses clients sont habitués, et ce, bien que le vendredi ait été tronqué à l’horaire. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils travaillent pendant de plus longues journées pour compenser ces heures perdues. Certes, «des semaines ont été plus difficiles que d’autres, mais ça se passe bien en général», affirme le patron.


Pour s’assurer que cette transition se déroule rondement, Marc Soucy estime que l’employeur doit rappeler quel est l’objectif derrière l’adoption de la semaine de quatre jours. «On travaille de manière efficace quand on est sur place, ce qui permet d’avoir des conditions de travail plus avantageuses pour tout le monde, et si l’entreprise dégage des gains, tout le monde y participe».

Climatisation et innovation

Parmi cesdites améliorations à son milieu de production, l’entreprise manufacturière a climatisé l’ensemble de ses installations. «Travailler à 35oC voire 40oC dans une usine, personne ne trouve ça plaisant. En tant que gestionnaire, ça rend mal à l’aise de faire travailler du monde dans ces conditions», souligne le PDG qui croit que le retour sur investissement de ses dépenses en vaut largement le prix.


La PME compte continuer d’adapter ses pratiques afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre tout en répondant aux attentes de leurs clients, et elle espère en inspirer d’autres à faire tout autant. «Il y a des solutions, mais elles ne se trouvent pas là où on regardait par le passé. […] et il faut avoir le courage d’investir. Il n’y a jamais eu un meilleur moment pour faire des investissements à long terme pour nos employés», conclut Marc Soucy.


 

Workforce: a business leader encourages others to invest more

"There are solutions, but they are no longer where we used to find them" says Marc Soucy, CEO of Meubles St-Damase.


Courtesy: Meubles St-Damase
Courtesy : Meubles St-Damase

Source: Les Affaires | Catherine Charron

According to Marc Soucy, the CEO of the manufacturing SME Meubles Saint-Damase, it's no rocket science: to protect themselves from the labor shortage, organizations must not hesitate to invest.


Leading by example, the company of nearly 175 employees spent $10 million, according to a press release, to optimize its facilities, which allowed it to implement the four-day work week in the spring of 2022. .


Thus, not only has the automation of its production “improved the price for the customer”, indicates Marc Soucy in an interview with Les Affaires, it has also been beneficial for the organization and its employees. Thanks to the savings made, Meubles Saint-Damase has increased their annual salary, while reducing the number of hours spent at work.


Having taken the plunge last April, the SME is now adapting to what such a transformation entails. “There is still uncertainty. Admittedly, automation allows us to make gains, but we do a lot of custom production. Also, it affects humans, so we will have to have data before saying that it works, ”explains the leader.


The beginnings of the project seem conclusive to him, if he relies on “purely pecuniary” performance criteria, because the company manages to achieve the delivery objectives it had set. However, only time will allow them to determine if their employees are more rested, if they are more productive and if their feeling of affiliation has solidified, “in a context, dare I say, extraordinarily competitive”.


Since the employees want this initiative to be maintained, he observes that everyone is pitching in so that Meubles Saint-Damase offers the quality to which its customers are accustomed, even though Fridays have been cut off from the schedule. This does not mean, however, that they work longer days to make up for those lost hours. Admittedly, “some weeks have been more difficult than others, but things are going well in general,” says the boss.


To ensure that this transition goes smoothly, Marc Soucy believes that the employer must remember what is the objective behind the adoption of the four-day week. “We work efficiently when we are on site, which makes it possible to have more advantageous working conditions for everyone, and if the company generates earnings, everyone participates”.

Air conditioning and innovation


Among these improvements to its production environment, the manufacturing company has air-conditioned all of its facilities. “Working at 35 or even 40 degrees C in a factory, is pleasant for nobody. As a manager, it makes it uncomfortable to have people work in these conditions,” said the CEO, who believes that the return on investment of his expenses is well worth the price.


The SME intends to continue to adapt its practices in order to overcome the labor shortage while meeting the expectations of their customers, and it hopes to inspire others to do the same. “There are solutions, but they are no longer where we found them before […] and you have to have the courage to invest. There has never been a better time to make long-term investments for our employees,” concludes Marc Soucy.

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